Hommage à Pierre Sémard

Publié le par PCF Bassin Frouard Pompey Champigneulles 54

Hommage à Pierre Sémard

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Rendez-vous à Nancy le jeudi 21 mars 2013 à 11 h 30.

A l’angle du boulevard Joffre et de la rue portant son nom.

 

Pourquoi Pierre Sémard a-t-il une place éminente dans la mémoire collective ? Qu’a-t-il fait de si extraordinaire pour qu’une fois de plus, des militants et des cheminots en particulier, lui rendent un hommage, 71 ans après son exécution comme otage par l’occupant nazi ?

Qui était-il ? Né en 1887, en terre bourguignonne, dans un milieu modeste, très tôt confronté aux dures réalités du monde du travail, Pierre Sémard forge sa conscience au contact d’un monde cheminot déjà très politisé.

Fils d’un cheminot, cantonnier au chemin de fer et d’une garde-barrière, cheminot lui-même, Pierre Sémard est de ces hommes au destin d’exception.

Embauché en 1912, en gare de Valence, Pierre Sémard rejoint l’action syndicale et ses qualités humaines, son engagement désintéressé, lui valent vite l’estime de ses collègues de travail qui lui confient rapidement la responsabilité de créer le syndicat CGT.

Peu de temps après la « Grande guerre », homme de paix, internationaliste et communiste, avec d’autres militants révolutionnaires, Pierre Sémard s’oppose à l’Union sacrée du Parti Socialiste avec la CGT et fonde le « comité d’action contre l’impérialisme et la guerre ». C’est ainsi qu’en 1923, le militant politique qu’il est devenu, anime la lutte contre l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises.

Arrêté avec Gabriel Péri, Gaston Monmousseau et d’autres militants communistes, puis incarcéré plusieurs mois, Pierre Sémard connaîtra plusieurs fois la privation de liberté avant sa fin tragique le 7 mars 1942 à la prison d’Evreux au terme d’une vie jalonnée de répressions.

Que reste-t-il de ses engagements, sans doute beaucoup pour forger les nôtres et pas seulement des noms de rues et places, souvent proches d’une gare, comme certains s’évertuent à nous le faire croire aujourd’hui pour mieux masquer les circonstances de sa révocation de la SNCF et de son arrestation sur accusation du gouvernement français, en avril 1940 ?

C’est bien sûr, tout à la fois, le militant ouvrier convaincu de la lutte de classe, le dirigeant syndical éminent, le communiste et le patriote que les auteurs du crime voulaient atteindre et par la même, toutes celles et tous ceux qu’il influençait.

On sait maintenant ce qu’il advint au lendemain de son assassinat, la Tribune des cheminots et l’Humanité, journaux édités alors en clandestinité, publient sa dernière lettre :

 

"Chers amis, Une occasion inespérée me permet de vous transmettre mon dernier mot, puisque dans quelques instants je serai fusillé. J'attends la mort avec calme. Je démontrerai à mes bourreaux que les communistes savent mourir en patriotes et en révolutionnaires."

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